Eric Gendronneau a grandi en ville. Mais les vacances et les week-ends passés dans les champs auprès de son grand-père, lui ont donné le goût du travail de la terre. Après avoir rêvé d’une carrière de dessinateur en BD, il a choisi de reprendre les vignes familiales. La nature, le travail au grand air, voilà ce qui convenait à Eric !
Mais l’aventure ne s’arrête pas là. Il y a une vingtaine d’années, lors d’une ballade dominicale à travers la campagne, notre viticulteur a un véritable coup de foudre pour un fruit encore peu cultivé chez nous : le kiwi. « C’était une culture originale, qui sortait de l’ordinaire et qui m’a tout de suite plu », se souvient-il.
Un fruit d’hiver
Originaire de Chine, le kiwi est apparu en Europe au XIXe siècle. Il est cultivé dans les vergers français depuis les années 1960.
La chair verte et sucrée de ce drôle de fruit, a trouvé son public. D’autant plus qu’il a des propriétés nutritionnelles exceptionnelles : un kiwi contient plus de vitamine C que dans une orange et plus de potassium que dans une banane. On y trouve aussi les vitamines B1, B2, B3, B5 et B6. Ses graines noires contiennent de la vitamine E . On y trouve aussi du fer, du cuivre, du zinc et du phosphore. Un fruit pour résister à l’hiver !
Similitude avec la vigne
Nommé aussi « groseille de Chine », le kiwi se cultive un peu comme la vigne : taille et attachage en hiver, éclaircissage au printemps et récolte à l’automne. Tous ces travaux sont effectués à la main. Il faut surveiller la pollenisation, afin que les fleurs femelles soient fécondées par les fleurs mâles. Tout un art ! Malgré son origine exotique, le kiwi est parfaitement adapté à notre climat et nos sols. {« On arrive même à avoir des « terroirs » pour nos productions : couleur de la peau, teneur en sucre, goût »}, s’enthousiasme notre kiwi-culteur. Son objectif : donner à ses clients des fruits avec du goût. Son secret : pas de passage en chambre froide, afin de préserver le mûrissement naturel. Grâce à la vente directe démarrée cette année, Éric peut proposer des kiwis d’une saveur incomparable qui fait sa fierté.
Aujourd’hui, Éric a transmis sa passion du kiwi à ses deux employées Laëtitia et Béatrice. Quant à son fils, Joevin, il compte bien reprendre l’exploitation familiale. Le temps pour ce jeune homme de 20 ans de finir ses études agricoles. Le kiwi local a donc encore de beaux jours devant lui !