Depuis quatre générations, dans la famille Rouger, terres et savoir-faire composent un précieux héritage. A la fois viticulteurs et éleveurs, ces inlassables travailleurs suivent le cours des saisons et des désirs des consommateurs pour élaborer des produits qui racontent une histoire. Dirigée depuis 2012 par Julien Rouger, la petite exploitation familiale poursuit son éternelle adaptation …
Grandir en terres viticoles
De son enfance, Julien Rouger retient qu’il a toujours aimé les animaux. Plus tard, en côtoyant ceux qui taillaient les vignes et en écoutant les récits de son grand-père, sa fibre pour la viticulture s’est réveillée. Il faut dire que l’aïeul a planté l’ensemble du vignoble et supervisé la construction d’un chai, toujours debout. Le père de Julien, lui, s’est longtemps affairé auprès du cheptel de vaches allaitantes, avant de reprendre le vignoble en s’intéressant de près aux étapes de transformation.
Gestes éternels
Un BAC Pro Vigne et Vin puis un BTS Viticulture œnologie complètent les acquis de terrain : « Le travail dans les vignes, je l’ai découvert aux côtés des salariés quand j’étais adolescent. J’apprécie la technicité, le travail qui mène à la maitrise, au perfectionnement. J’aime beaucoup tailler : c’est une étape cruciale pour la future vendange. Quand on suit tout le cycle, de la plantation à la première récolte, trois ans plus tard, le lien entre terre et production prend toute sa valeur ».
Imaginer l’imprévisible
Avant de prendre la tête de l’exploitation, Julien Rouger travaille deux ans aux côtés de son père. Le temps de murir son projet et de percevoir l’impermanence des choses : « Les manières de travailler, les conditions climatiques, les goûts des clients, tout peut varier d’une année à l’autre. Que nous demandera-t-on dans 20 ans ? Personne ne le sait. Il faut se projeter à moyen et long terme sans détenir les informations nécessaires ».
Prendre le meilleur
Par souci d’apporter un gage de qualité supplémentaire, le vignoble est conduit de façon raisonnée. Au quotidien, cela donne des inter-rangs enherbés ou cultivés, du fumier de bovin en amendement organique, une attention au plus près des besoins de la plante et de la pression des maladies afin de prendre le meilleur traitement au moment qui convient.
Parcelle par parcelle
Des douze hectares de vignes, ‘‘bons bois’’ à Chermignac et ‘‘fins bois’’ à Thénac, aucun n’est cultivé à l’identique. Chaque parcelle est valorisée différemment selon qu’on y vendange de l’ugni blanc, du Merlot ou du Cabernet, et selon qu’on transforme le raisin en pétillant, cognac, pineau ou jus de raisin.
Les goûts et les couleurs prennent racine dans la terre, et chaque année est un millésime !
Trouver l’équilibre
L’univers des assemblages des jus et des eaux-de-vie est un monde raffiné, et dans le chai familial, les premières expériences sensorielles ont marqué Julien Rouger : « La rencontre avec les couleurs, odeurs, était très séduisante. Elle s’est profondément ancrée en moi ».
… tout se joue tant dans le choix des fûts qui conservent et accroissent les saveurs des pineaux rouge et blanc, que dans le fragile équilibre entre acidité et arômes du jus de raison pétillant, ou encore la rondeur du cognac d’entrée de gamme pour un mariage réussi avec le pétillant. Bientôt, ce sera la sortie d’un cognac haut de gamme XO, mais n’oublions pas la liqueur à l’abricot : le fruit aromatique s’associant à merveille au cognac.
Entre eux et vous
Inaugurée par le grand-père et très prisée par le petit-fils, la vente directe sur l’exploitation est une tradition riche d’enseignements.
Ce face-à-face avec les consommateurs permet d’ajuster les produits au plus près de vos attentes, mais également de répondre à toutes vos questions. En vous rendant à la Propriété Rouger, vous pouvez tout connaître de l’origine des produits, des façons de faire, et même des anecdotes familiales. Un partage entre eux et vous, en toute intimité.