Il n’y a pas d’âge pour tomber amoureux des abeilles, ni un seul chemin pour devenir apiculteur. L’histoire d’Alice et Cédric Corazza nous l’apprend. Unissant leurs sensibilités, ils font rayonner Les Apiers d’Aliénor en proposant un précieux assortiment de miels et une approche immersive de la vie d’une ruche.
Alice
L’enfance nous offre des ancrages ; ceux d’Alice se trouvent à Courcoury. Toujours à galoper dans les prés et à escalader les arbres, elle grandit dans un pâté de maisons regroupant parents, grand-mère et tante. Son envie de voyager la conduit à étudier les Arts appliqués au Pays Basque, sa passion de l’histoire et du patrimoine la mène chez un architecte en Andalousie, sa curiosité lui fait reprendre une licence de développement culturel en France, son envie de manuel la porte à la décoration intérieure.
Cédric
Depuis le Gers, ses parents lui ouvrent plusieurs voies : la musique et la gastronomie du côté maternel, le monde de la maçonnerie propre à son père. Un premier choix l’entraîne à Paris pour des études dans l’hôtellerie. La suite est un retour aux sources pour se former au métier de maçon. Son intérêt pour la conservation du patrimoine le pousse à monter une entreprise spécialisée dans le bâti ancien.
Une rencontre qui buzze
La rencontre d’Alice et Cédric se fera à l’occasion d’un stage d’enduit japonais. Sensibles à l’environnement privilégié de Courcoury, ils rénovent la vieille demeure de la tante d’Alice et chacun développe son activité professionnelle. Le couple découvre par hasard l’univers apicole, inattendu et fabuleux pour tous les deux. L’aventure débute avec trois ruches installées au fond du jardin.
Naissance d’un apiculteur
Cédric est immédiatement fasciné par la reproduction des abeilles. Sensible et attentif aux besoins des bourdonnantes, il les multiplie sans récolter leur nectar : « Soit nous achetions les colonies pour produire, soit je faisais naître notre cheptel. J’ai choisi de prendre le temps d’assurer notre autonomie. J’ai découvert combien les livres étaient insuffisants, que les observations donnaient de la compréhension. Le vivant est changeant, déstabilisant. On cherche à standardiser, mais chaque colonie est différente dans sa manière de travailler. A nous de nous adapter à elle ».
Une fois le BPREA en poche, Cédric commence par développer son cheptel avant d’initier la production de miel.
« Les cadres d’une ruche sont comme les pages d’un livre qui conte l’histoire de la colonie à qui connaît son langage »
Le miel comme récompense
En 2024, la famille Corazza bichonne 250 colonies. Qu’une miellée soit prête ou qu’une famine guette, il faut être réactif et pertinent dans son analyse de la situation. Et ce n’est pas anodin quand on sait qu’une partie de leurs ruches transhume sur le plateau de Millevaches en Corrèze et que certaines se trouvent en Haute-Charente.
Ces séjours d’été permettent d’élargir la gamme de produits en offrant un miel de bourdaine, rare, à la saveur caramel légèrement épicée, et un autre plus relevé de fleurs sauvages. Deux spécialités très appréciées des clients qui ne boudent pas pour autant les autres miels.
Du focal au global
Si Cédric observe les abeilles et entretient les ruches comme on surveille le lait sur le feu, Alice, de son côté, imagine les continuités pédagogiques et la communication. Une jolie complémentarité pour ce couple investi dans l’économie locale et soucieux d’un environnement durable.
Le costume d’apiculteur
Pour répondre de façon concrète aux questions des consommateurs et des familles, Les Apiers d’Aliénor proposent des ateliers en prise directe avec le monde fascinant des abeilles. A l’aide de ruches pédagogiques, pendant la saison estivale, Alice anime des visites immersives ouvertes aux familles et aux groupes d’enfants ou d’adultes. Qui est prêt à enfiler la tenue d’apiculteur ?
